Les Oilers et les Leafs marchent sur un très mince fil 

englishnews
10 Min Read
Les Oilers et les Leafs marchent sur un très mince fil 

Les Oilers d’Edmonton ont de la difficulté à gérer des avances. Par contre, lorsqu’ils font face à un retard ou que leur survie est en jeu, ils sont excellents. C’est pourquoi ils ont obtenu un sursis, dimanche soir, dans une inconceivable victoire de 5-4, en prolongation, sur les Kings de Los Angeles.

Après avoir bêtement laissé filer des avances dans les trois premiers matchs de la série, les Oilers ont campé un rôle différent dimanche. Après 20 minutes de jeu, Connor McDavid et sa bande se retrouvaient confrontés à un pointage de 0-3 et à la perspective d’une élimination rapide. Une défaite leur aurait valu un très inconfortable recul de 1-3 dans la série.

C’est là que la magie du printemps a opéré.

Pour la deuxième période, l’entraîneur Jay Woodcroft a coupé dans son personnel de défenseurs et a remplacé son gardien Stuart Skinner par Jack Campbell.

- Advertisement -

Et pendant que ses coéquipiers s’affairaient à remonter la pente, Campbell a été brillant. Il a réalisé plusieurs arrêts importants, notamment contre Viktor Arvidsson, Phillip Danault et Gabriel Vilardi. En fait, Jack Campbell a probablement sauvé la saison des Oilers dans ce quatrième match.

***

Trois buts sans riposte en deuxième, dont deux en avantage numérique, ont permis aux Oilers de créer l’égalité 3-3. Mais le défenseur Matt Roy a replacé les Kings en avant en début de troisième. Roy a appuyé l’attaque sur le flanc droit, d’où il a redirigé une belle remise transversale d’Arvidsson.

Des 28 tirs qu’a reçus Campbell, c’est le seul qui a touché les cordages.

À trois minutes de la fin, les Oilers se débattaient avec l’énergie du désespoir quand Evander Kane a trompé Joonas Korpisalo en dégainant sèchement après avoir reçu une passe tout en douceur de Connor McDavid.

- Advertisement -

Les Kings n’ont ni menacé ni beaucoup touché à la rondelle en prolongation. Et c’est Zach Hyman a fini le travail à la 11e minute. Ce dernier a capté une longue passe sur le flanc gauche et a battu le gardien des Kings juste avant d’atteindre le level de mise au jeu.

Cette série, qui a nécessité la tenue de trois prolongations en quatre matchs, est maintenant égale 2-2. 

Ce qui est inquiétant, par contre, c’est que les Oilers ne jouent pas comme ils le devraient à cette période de l’année.

- Advertisement -

Ils sont étonnamment indisciplinés alors qu’ils sont pourtant confrontés à l’une des cinq meilleures unités de supériorité numérique de la LNH. Les Oilers ont déjà écopé de 20 pénalités mineures, ce qui les place au 2e rang des équipes les plus punies depuis le début des séries. En fait, si les Oilers avaient été disciplinés dans le premier et dans le troisième match, les Kings seraient probablement en vacances.

Les Oilers sont par ailleurs chanceux de miser sur la meilleure unité d’avantage numérique de l’histoire de la ligue. Ils en sont très dépendants, tandis que les Kings déploient beaucoup d’efforts pour éviter le cachot. Les Oilers ont affiché une moyenne d’efficacité de 32,4 % en supériorité numérique en saison (un report) et ils maintiennent une hallucinante moyenne de 54,6 % dans cette série face aux Kings.

Dimanche, si les officiels n’avaient pas décerné une pénalité fantôme à Kevin Fiala en fin de deuxième période, Leon Draisaitl n’aurait pas créé l’égalité à 10 secondes de la fin de l’engagement et la série n’aurait pas été relancée.

Auteur de 64 buts cette saison, Connor McDavid n’a pas encore marqué à forces égales dans cette série.

Il sera necessary pour les Oilers de dominer le jeu à 5 contre 5 dans les prochains matchs parce que, c’est connu, les officiels décernent habituellement moins de pénalités dans les derniers matchs d’une série 4 de 7. 

Les Maple Leafs sont en avance, mais est-ce positif?

Dans le monde du hockey, il y a peu de choses qui soient aussi fragiles et aussi intrigantes qu’une avance des Maple Leafs de Toronto dans une série éliminatoire. Quand les choses semblent bien aller pour eux, c’est souvent signe que le pire est à venir.

L’affrontement que se livrent les Leafs et le Lightning de Tampa Bay est le plus rempli d’émotions et le plus passionnant du premier tour des séries jusqu’à présent.

Pas moins de 10 pénalités majeures ont été décernées jusqu’ici. Ensemble, les 14 équipes des sept autres séries de premier tour ont écopé de seulement six pénalités majeures. 

Dans la première rencontre, l’attaquant torontois Michael Bunting a reçu une pénalité majeure et une suspension de trois matchs pour avoir donné un vicieux coup à la tête du défenseur Erik Cernak. Pourtant, la rondelle ne se trouvait même pas dans le même indicatif régional que Cernak. Ce dernier, un pilier de la brigade défensive du Lightning, n’a plus rejoué depuis.

Il s’agit d’une avarie majeure pour Tampa Bay. En plus de cette perte, leur défenseur numéro un Victor Hedman est diminué par une blessure qui lui a fait rater le deuxième match et la quasi-totalité du premier.

Puis, samedi, dans le troisième match de la série, le défenseur des Leafs Morgan Rielly a violemment projeté l’attaquant Brayden Level dans la bande lorsque les deux joueurs étaient engagés dans une poursuite de la rondelle à haute vitesse. Le choc a été tellement violent que, sur le coup, on a cru que la saison de la vedette offensive du Lightning venait de prendre fin. 

Dans le chaos qui a suivi, le capitaine du Lightning Steven Stamkos, originaire de la région de Toronto, s’est attaqué à Auston Matthews. Et selon les confrères du réseau Sportsnet, on a ainsi assisté au premier fight de l’histoire de la LNH opposant deux joueurs ayant déjà marqué 60 buts.

***

Ce sont toutefois Rielly et les Maple Leafs qui ont eu le dernier mot dans ce troisième match.

Même si les Leafs ont été totalement dominés (64 % de possession de rondelle pour Tampa Bay), le vétéran attaquant Ryan O’Reilly est parvenu à créer une égalité de 3-3 avec une minute à écouler au cadran.

Et à 45 secondes de la fin de la première période de prolongation, posté à la ligne bleue, Morgan Rielly a dirigé un faible tir des poignets après une mise au jeu décisivement remportée par O’Reilly. Le disque s’est frayé un chemin à travers la dense circulation et a trouvé une ouverture au-dessus de l’épaule droite d’Andrei Vasilevskiy, qui ne l’a jamais vu venir. 

Résultat : les Maple Leafs, qui ont été largement dominés dans deux des trois rencontres de la série, détiennent malgré tout une avance de 2-1 sur le Lightning.

Et Toronto est en liesse.

***

Cette série se poursuit lundi soir à Tampa. Et honnêtement, il est bien difficile de prédire la tournure que prendra cette quatrième rencontre.

Entre le début des séries de 2020 et la finale d’affiliation de 2022, le Lightning avait maintenu une époustouflante fiche de 16-0 dans les matchs suivant une défaite. Il était, en quelque sorte, not possible de battre Vasilevskiy et le Lightning deux soirs d’affilée.

Or, cette aura d’invincibilité et de constance à toute épreuve a disparu le printemps dernier. Les Rangers ont battu Tampa Bay deux fois de suite en finale de l’Affiliation de l’Est, et l’Avalanche du Colorado a refait le coup en finale avant de soulever la coupe. Avec les deux victoires consécutives des Maple Leafs, ça fait donc trois séries de suite où le Lightning se retrouve en mauvaise posture. 

La brigade défensive de Tampa Bay est fragilisée. Et jusqu’à présent, le meilleur marqueur de cette équipe est le bon vieux Corey Perry. Cela n’est pas nécessairement une bonne nouvelle.

Par ailleurs, devant le filet des Leafs, Ilya Samsonov donne l’impression de vouloir livrer une chaude lutte à Vasilevskiy. Après sa catastrophique efficiency dans le premier match de la série, tout le monde soulignait pourtant que Samsonov présentait un bilan de 1-7 durant les séries.

Au bout du compte, l’équipe qui parviendra à remporter ce passionnant duel sera peut-être celle qui finira par colmater ses brèches en désavantage numérique. Les Leafs présentent un affreux taux de réussite de 71,4 % lorsqu’ils doivent se défendre à court docket d’un homme. Mais le Lightning fait encore pire avec un rendement de 69,2 %. 

Share this Article
Leave a comment

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *